Les conventions collectives des quatre secteurs de l’industrie viendront à échéance le 30 avril 2025. L’heure est donc aux négociations! L’Alliance syndicale de la construction – qui regroupe les cinq syndicats de l’industrie – a déposé ses demandes pour les clauses sectorielles aujourd’hui. Les associations patronales ont fait de même.
Dans son cahier de demandes, l’Alliance syndicale met de l’avant les priorités des travailleurs et des travailleuses de la construction : augmentation salariale pour compenser la hausse du coût de la vie et assurer un meilleur pouvoir d’achat, bonification des indemnités pour frais de repas et de déplacement, bonification des jours fériés chômés, amélioration de la sécurité d’emploi via le droit de rappel, etc.
Il est important de se rappeler que le 1er septembre 2022, l’Alliance syndicale avait demandé aux associations patronales de rouvrir les conventions collectives, afin d’obtenir une augmentation salariale ponctuelle, pour contrer l’inflation. La demande avait été refusée, puisqu’il s’agissait selon eux d’une « question de négociations ».
Les associations patronales devront donc assurément réajuster le tir lors des négociations de 2025. Elles ont l’obligation d’assurer la rétention de la main-d’œuvre active en chantier et de rendre l’industrie de la construction plus attrayante aux yeux de la relève. Pour y arriver, les salaires sont un incontournable. Le rattrapage salarial attendu est très important. Cette fois, les patrons ne pourront pas se défiler. L’heure est venue pour eux de livrer la marchandise.
Pour consulter les cahiers de demandes par secteur :
Le comité central de l’Alliance syndicale regroupe trois représentants de chacune des associations représentatives pour un total de 15 représentants. C’est le comité décisionnel pour toutes les grandes questions. Il approuve les clauses communes et les clauses sectorielles tant générales que particulières. Chaque association représentative y exprime sa position selon son degré de représentativité, sauf lorsqu’il est question de l’acceptation des ententes de principe ou d’une grève, qui exige alors l’accord d’au moins trois associations représentatives à un degré de plus de 50 %.
Le comité de négociation à la table des clauses communes négocie, avec l’association d’employeurs (AECQ), les dispositions prévues à l’article 61.1 de la Loi R-20, notamment le régime complémentaire d’avantages sociaux de base. La table est composée de deux représentants de chaque association représentative.
Il existe un comité de négociation pour chaque secteur. Les tables sont divisées en trois : une pour le secteur résidentiel, une autre pour les secteurs institutionnel et commercial, et industriel (IC-I), et une dernière pour le secteur génie civil et voirie. Chaque table est composée de deux représentants de chaque association représentative. Ils négocient les règles générales de leur convention collective respective avec les associations sectorielles d’employeurs, soit l’APCHQ, l’ACQ et l’ACRGTQ.
Les tables de chaque métier peuvent négocier des clauses particulières. Les comités sont généralement formés de représentants de métier qui négocient leurs clauses avec chaque association sectorielle d’employeurs. Chaque table est composée de deux représentants de chaque association représentative. Que ce soit des demandes syndicales ou patronales, les parties se doivent de préciser le problème à régler et y trouver une solution acceptée par une majorité basée sur le degré de représentativité. À noter : historiquement, l’APCHQ n’a jamais été disposée à négocier des clauses particulières de métier.