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Coronavirus, billet N° 2 : Qu’en est-il des chantiers?

Dans le contexte actuel de la pandémie du coronavirus, vous vous demandez notamment si les chantiers poursuivent ou non leurs activités. Voici des réponses à certaines questions précises. Continuez de nous suivre et surveillez nos prochains billets sur cette situation exceptionnelle et évolutive afin d’obtenir des informations justes.  

 

Est-ce que les chantiers sont en mode fermeture? 

Aux dernières nouvelles, les chantiers poursuivent leurs activités avec la mise en place, par les employeurs, de mesures exceptionnelles en matière de santé et de sécurité. En date d’aujourd’hui, le gouvernement ne s’apprête pas à ordonner la fermeture des chantiers. Cette décision revient à lui seul. 

 

Quels sont les pouvoirs de la CCQ? 

La CCQ n’a pas le titre d’employeur sur les chantiers de construction. Aucune disposition de la Loi R-20 ne lui accorde le pouvoir d’ordonner la fermeture des chantiers.

Ainsi, comme les autres entreprises, celles de la construction doivent mettre en place des mesures exceptionnelles servant à réduire la propagation de la COVID-19.

La collaboration de tous est nécessaire. Les employeurs et les travailleurs ont des obligations. 

 

Quelles sont les obligations de l’employeur et celles du travailleur? 

Sur ses chantiers, l’employeur doit appliquer les mesures préventives de son programme de prévention pour éliminer ou diminuer tout risque lié à la santé et à la sécurité de ses travailleurs. Dans la situation précise du coronavirus, l’employeur ne possède pas toutes les connaissances pour protéger ses travailleurs. Il doit donc impérativement respecter les consignes gouvernementales mises à jour régulièrement.  

L’employeur doit donner les moyens à ses travailleurs de suivre les recommandations gouvernementales. Les travailleurs doivent, quant à eux, les respecter.

Voici les principales mesures d’hygiène : 

  1. Lavez souvent vos mains à l’eau tiède courante et au savon pendant au moins 20 secondes.
  2. Utilisez un désinfectant à base d’alcool, s’il n’y a pas d’accès à de l’eau et à du savon.
  3. Observez les règles d’hygiène, lorsque vous toussez ou éternuez : couvrez-vous la bouche et le nez avec votre bras afin de réduire la propagation des germes et si vous utilisez un mouchoir en papier, jetez-le dès que possible puis lavez vos mains.
  4. Évitez tout contact direct pour les salutations, comme les poignées de main.
  5. Maintenez une distance sociale d’au moins 1 mètre entre les travailleurs.

 

Quelles sont les consignes sur le retour d’un pays étranger? 

Toutes les personnes qui reviennent d’un pays étranger ou qui présentent des symptômes associés à la grippe ou au rhume doivent se placer en isolement volontaire pour 14 jours. Les symptômes sont la toux, la fièvre ou des difficultés respiratoires. Le travailleur qui a ces symptômes doit donc se placer en isolement (article 49, 2°, 3° de la Loi sur la santé et la sécurité du travail (LSST)).

Si l’employeur est informé d’une telle situation, en vertu de l’article 51 de la LSST, celui-ci doit prendre les mesures nécessaires pour protéger la santé et assurer la sécurité et l’intégrité physique de son personnel. Il a également l’obligation d’informer adéquatement les autres salariés des risques reliés à leur travail.

Malgré ces obligations, l’employeur doit s’assurer de respecter la vie privée de ses salariés. Par conséquent, il doit les informer qu’une personne est infectée, sans en dévoiler son identité, à moins que cela soit nécessaire.

 

Comme travailleur, pouvez-vous exercer votre droit de refus? 

Un travailleur qui croit être en danger pour sa santé peut exercer son droit de refus, par exemple s’il se trouve en présence d’un autre travailleur qui a des symptômes de coronavirus.

La démarche prévue à la LSST (articles 12 à 31) doit être suivie. Autrement dit, le travailleur doit informer son employeur qui, à son tour, doit faire les démarches pour éliminer le risque, s’il y en a un. L’employeur doit entre autres s’informer sur la situation du travailleur ayant des symptômes et le déplacer dans un endroit où il n’est pas exposé aux risques pour sa santé et celle des autres.

Si un travailleur croit toujours qu’il existe un danger pour sa santé et sa sécurité, il peut exercer son droit de refus.

 

Consultez nos autres billets sur le sujet :

Billet N° 1: Quels sont vos droits?

Billet N° 3: Le SQC s’entretient avec le ministre Boulet!

Billet N° 4 : À la recherche de solutions, le SQC est actif au comité tactique!

Billet N° 5 :Les chantiers continuent, mais notre position se maintient.

Billet N° 6 : Les chantiers ne sont pas des rassemblements, dit la santé publique.

Billet N° 7 : Les chantiers ferment jusqu’au 13 avril 2020.

Billet N° 8 : Paie et vacances de la construction, l’heure est au débat!

Billet N° 9 : Le comité tactique de la CNESST sort son Guide COVID-19 pour les chantiers